Caroline Debacq, présidente de la Cie Topaze
L'interview de notre présidente en 2019
Vous venez d’être élue présidente de l’association Topaze, mais vous n’êtes pas nouvelle au sein de l’association. Parlez-nous de votre parcours jusqu’à la présidence.
« Je faisais partie de l’atelier Clin d’Oeil proposé par le CACIT (Centre d’Animation Culturelle Intercommunal du Ternois) et l’idée de créer notre propre association a germé. J’étais là à la création de Topaze en 1998. J’ai participé au premier spectacle de tournée en tant que membre de Topaze, puis j’ai occupé le poste de secrétaire juqu’en 2008, date à laquelle je suis devenue présidente. J’ai ensuite fait une pause pour élever mes filles. Le théâtre m’a manqué. J’ai à nouveau rejoint Topaze l’an dernier et on m’a demandé de reprendre la présidence. » Envisagez-vous de présider dans la continuité ou d’apporter du changement ? « La présidence va se faire dans la continuité. On ne va pas révolutionner les choses qui fonctionnent, les choses bien faites. On continue dans la même lignée. » Comment vous est venue cette passion pour le théâtre ?
« Avant de commencer le théâtre, j’ai fait 15 ans de danse classique. A chaque fois qu’il fallait monter sur scène, j’avais les mains moites. Lorsque j’étais étudiante, je me trouvais timide, pas assez à l’aise, notamment lors de mes stages en tant qu’éducatrice spécialisée. J’ai donc opté pour le théâtre qui m’a permis de me sentir mieux et à ma place, dans le monde professionnel mais aussi dans la vie de tous les jours. ” A ce propos, qu’apporte le théâtre à ceux qui le pratiquent ? « C’est gratifiant tout d’abord. Une fois sorti de scène, le comédien est vidé, il a tout donné. Les applaudissements sonnent comme une reconnaissance du public. Cela donne confiance en soi. Cela permet de travailler la mémoire également et de travailler en groupe. De plus, une fois qu’on pratique le théâtre, on n’a pas peur du ridicule. Parfois, on interprète des scènes ou des rôles insensés. » |
A ce propos, y-a-t-il un rôle que vous avez incarné et qui vous a particulièrement marqué ?
« Oui, je me souviens avoir joué dans « Un rat dans la contrebasse », j’interprétais un chercheur. J’approchais la fin de ma grossesse. Je me disais que mes jumelles étaient avec moi, sur scène. C’était particulier et à la fois intense. J’en garde un très bon souvenir. » A quel âge peut-on commencer le théâtre ? « L’atelier enfant est accessible dès l’âge de huit ans. L’idéal est de savoir lire et de pouvoir retenir les textes. L’atelier enfant compte 12 inscrits et l’atelier ado 12 également. Cette année, il y a un vrai engouement par les jeunes pour le théâtre. La fréquentation de ces cours est en hausse par rapport aux années précédentes. » En juin, vous restituerez le travail de l’année au centre culturel. Comment se passe les répétitions ?
« Nous travaillons sur « Les Oiseaux » d’Aristophane. Anne Székely, notre metteuse en scène, fait un travail d’adaptation du texte. Le spectacle commence à prendre forme et s’appelera « Coucou ville les nuées ». Les textes sont en cours d’apprentissage. Le défi cette année est de jouer le rôle d’oiseaux. Pour ma part, j’interprète un rossignol. Il y a un vrai travail d’observation pour se mettre au mieux dans la peau de cet animal : sa gestuelle, son chant... C’est plus difficile que d'interpréter un personnage. » Source: Journal de la ville de Tergnier (Tergnier info) |